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STORM

Création 2021

11 > 12.05.2023

dans le cadre du Festival Séquence Danse Paris

complet

Emilio Calcagno fait souffler un vent nouveau sur le ballet de l’Opéra Grand Avignon, perturbant la grammaire des corps à l’aide de ventilateurs industriels, pour une pièce inventive et spectaculaire.

Les récits mythologiques autour du déluge ont inspiré à Emilio Calcagno une pièce où danseuses et danseurs sont aux prises avec un partenaire rarement invité sur les plateaux des théâtres : le vent. STORM met en scène plusieurs ventilateurs industriels, dont le souffle peut bercer les corps quand il est doux ou bien les repousser quand il est puissant. De cet élément, le chorégraphe italien tire une écriture de la contrainte et de la perturbation, déployée en une série de tableaux en duo, quatuor ou ensemble, où les corps sont toujours en tension.

Dans cette création ébouriffante, qui met à rude épreuve le classicisme du ballet, les interprètes confrontent sauts et pointes à une grammaire plus contemporaine, soulignée par la création musicale de Matthieu Rosso et Denis Guivarc’h. Ce souffle nouveau traverse toute l’œuvre d’Emilio Calcagno, moderniste généreux qui intègre souvent d’autres arts à ses pièces, comme la bande dessinée ou le cinéma, à l’image de la création Les petites histoires de... présentée au CENTQUATRE-PARIS en 2019, dont il a assuré la direction artistique.

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Tarifs

  • tarif plein 25 €
  • tarif 104infini plein 20 €
  • tarif réduit 20 €
  • tarif minima sociaux 18 €
  • tarif 104infini réduit 18 €
  • tarif jeune 18 €
  • tarif 104infini jeune 12 €
  • tarif groupe + d'infos

billetterie :
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Infos pratiques

durée : 1h
Picto Sourd Et Malentendant spectacle visuel accessible aux personnes sourdes ou malentendantes

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jeudi 11 mai

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Lire l'entretien avec Emilio Calcagno
Propos recueillis par Ludivine Ledoux

Storm est votre première création avec les 14 danseur·euses du Ballet de l’Opéra Grand Avignon, où vous êtes directeur de la danse depuis septembre 2021. Comment s’est engagé le travail avec cette nouvelle équipe ?

Lorsque je suis arrivé à l’Opéra Grand Avignon, le projet était d’amener les interprètes du ballet, de formation plutôt néo-classique, vers des écritures plus contemporaines. J’ai eu envie de les confronter à de nouvelles physicalités en les confrontant à une donnée physique inhabituelle sur une scène de théâtre : le vent. Ce qui était intéressant pour moi dans cette première collaboration était de mettre à profit les possibilités techniques d’un corps de ballet : composer avec la notion d’ensemble, l’espace, les diagonales, etc. Et c’est un vrai régal pour un chorégraphe !

Le Ballet de l’Opéra Grand Avignon est considéré comme une institution «classique». Comment avez-vous négocié votre écriture «contemporaine» avec cette donnée ?

Je respecte l’histoire de ce Ballet tout comme la technicité de ces danseur·euses. Par exemple, introduire des passages sur pointes dans la partition de Storm est une manière de considérer cet héritage. Pour moi, renouveler ne veut pas dire tout balayer ou tout révolutionner, au contraire : on respecte l’histoire d’une maison et on essaie de la faire évoluer.

Sur le plateau les danseur·euses se confrontent à des ventilateurs industriels pouvant souffler jusqu’à 90 km/h. Pourriez-vous revenir sur le processus chorégraphique ?

Sans jeu de mot, Storm a été une véritable tempête, autant pour moi que pour les interprètes. J’ai encore le souvenir des danseur·euses avec des lunettes et des écharpes durant les répétitions pour se protéger du vent ! Nous avons expérimenté avec cet élément, en faisant des tentatives, en déplaçant les ventilateurs aux quatre coins du plateau, en modulant la vitesse du vent, etc. La pièce s’est ainsi construite de manière empirique, au fur et à mesure des expérimentations. L’idée n’était pas de lutter tout le temps contre le vent mais de mettre en jeu de nouvelles forces physiques : il freine les mouvements, perturbe l’équilibre et enveloppe physiquement les corps.

Les costumes occupent une place particulière dans l’écriture des tableaux. Comment participent-ils à la dramaturgie de Storm ?

Je souhaitais créer des personnages qui sortent de l’ordinaire. Je me suis inspiré des tableaux de Velasquez et de leurs esthétiques baroques pour nourrir l’imaginaire des silhouettes. L’Opéra Grand Avignon possède un énorme stock de costumes. J’ai pris beaucoup de plaisir à fouiller et j’ai trouvé de magnifiques pièces d’anciennes productions, comme des boléros brodés de perles. Storm commence avec ces costumes puis, au fur et à mesure de la pièce, ces couches d’histoires laissent apparaître un fin tissu blanc. C'était pour moi une métaphore manifeste : le vent balaie les oripeaux du passé et laisse place à une forme de renouveau.

 

 

Dans la presse

Jouant des codes, invoquant d’un clin d’œil appuyé, le fantôme de Pina Bausch, Émilio Calcagno s’amuse à conjuguer pas chassés, sauts, pointes, danses furieuses et transes. De la Rave Party à l’évocation du Lac des Cygnes, il multiplie les références en décale l’essence pour servir son propos.

Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, L’œil d’Olivier

Distribution

chorégraphie : Emilio Calcagno
création musicale originale : Mathieu Rosso et Denis Guivarch
décors et Lumières : Hugo Oudin
costumes : Atelier Opéra Grand Avignon
perruques : Sandrine Degioanni
maîtresse de ballet : Brigitte Prato
régisseur de ballet : Michele Soro

danseuses et danseurs : Arnaud Bajolle, Sylvain Bouvier, Lucie-Mei Chuzel, Béryl De Saint Sauveur, Aurélie Garros, Allan Gereaud, Joffray Gonzalez, Léo Khebizi, Anastasia Korabov-Botalla, Kiryl Matantsau, Marion Moreul, Ebony Murray, Veronica Piccolo, Ari Soto


Artistes

Né en Sicile, Emilio Calcagno arrive en France en 1989 où il poursuit sa formation de danseur au Cndc - Angers (Centre national de danse contemporaine), avant d’intégrer le Ballet Preljocaj en 1995. C’est en 2006 qu’il fonde la compagnie Eco/Emilio Calcagno, où s’exprime son goût pour le croisement des arts et une fascination pour le merveilleux, réunis au sein de Peau d’âne, pièce pour douze interprètes qu’il crée en 2012 au Théâtre National de Chaillot. Il renoue avec ses origines en imaginant Catania Catania en 2018, premier volet d’une trilogie méditerranéenn...

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