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Sacrificing While Lost in Salted Earth

Création 2022 - Première en Ile-de-France

18 > 21.01.2023

en partenariat avec le Théâtre de la Ville
dans le cadre du Festival Les Singulier·es

complet

Se réappropriant de manière très singulière Le Sacre du printemps, le chorégraphe et danseur iranien Hooman Sharifi orchestre une envoûtante méditation sur le motif du sacrifice.

Les sept interprètes commencent par exécuter à tour de rôle le fameux solo sacrificiel par lequel s’achève Le Sacre du printemps. Et la pièce redémarre au tout début de la partition musicale et déploie des compositions chorégraphiques d’ensemble, troublantes de synchronisation, en interaction étroite avec la musique - ici réécrite pour un tanbur (instrument à cordes persan, au nom trompeur). Jusqu’au final éclaté, la danse jaillit ainsi de solos en mouvements de groupe, dans un rapport dialectique continu entre l’individuel et le collectif.

Installé de longue date en Norvège, Hooman Sharifi a choisi pour la première fois de travailler uniquement avec des danseurs et danseuses originaires d’Iran : la danse n’y étant pas autorisée, c’est à l’étranger qu’ils peuvent développer une pratique de leur art, une danse en exil en quelque sorte. Suivant un processus basé sur l’échange autour du thème du sacrifice, le spectacle s’est construit à partir du vécu et de la vision de chaque danseuse et danseur.



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mercredi 18 janvier

jeudi 19 > vendredi 20 janvier

samedi 21 janvier

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complet

Tarifs

  • tarif plein 25 €
  • tarif réduit 20 €
  • tarif 104infini plein 20 €
  • tarif minima sociaux 18 €
  • tarif jeune 18 €
  • tarif 104infini réduit 18 €
  • tarif 104infini jeune 12 €
  • tarif groupe + d'infos

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Infos pratiques

durée : 1h20

Picto Sourd Et Malentendant spectacle visuel accessible aux personnes sourdes ou malentendantes

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Dans la presse

Hooman Sharifi signe avec Sacrificing While Lost in Salted Earth une de ses pièces les plus ambitieuses.

Philippe Noisette, Sceneweb

Lire l'entretien avec Hooman Sharifi
Propos recueillis par Béatrice Lapadat

Sacrificing While Lost in Salted Earth revisite et fait dialoguer Le Sacre du printemps de Stravinsky et la musique traditionnelle persane jouée au tanbur. Comment avez-vous initié cette recherche ?

Ma première rencontre avec Stravinsky remonte à quand j’étais tout jeune danseur et que j’ai découvert Le Sacre du printemps de Pina Bausch à Wuppertal. Tout comme dans la version de Nijinski, cette pièce se termine par le sacrifice d’une élue pour la renaissance du printemps. Le thème du sacrifice m’intéresse depuis longtemps et je trouvais intéressant de commencer la recherche à partir de ce souvenir et de cette musique qui est considérée aujourd’hui comme une des œuvres les plus importantes du XXe siècle. Je travaille avec Arash Moradi depuis de nombreuses années et c’était naturel pour moi de lui proposer de m’accompagner dans cette recherche. J’étais curieux de voir comment son instrument, le tanbur, pouvait communiquer avec la musique de Stravinsky et explorer cette idée de sacrifice. 

De quelle manière avez-vous abordé chorégraphiquement la notion de sacrifice ?

J’ai essayé d’éprouver la notion de sacrifice de manière physique et concrète, en prenant en ligne de mire la musique. J’ai focalisé mon intérêt sur le sacrifice « à petite échelle », le sacrifice du quotidien, le sacrifice invisible, sans héroïsme ni gloire. J’ai par exemple puisé dans ma propre expérience d’exil en Europe à l’âge de 14 ans pour trouver la tension que je cherchais. Chacun a ainsi emprunté à sa propre histoire et à son expérience du sacrifice pour trouver le corps le plus juste. Je ne cherche pas ici à reproduire des actes de sacrifice mais à raconter, par la danse, comment l’individu survit à un tel épisode. 

Vous avez fait le choix de travailler uniquement avec des artistes d’origine iranienne. Quels étaient les enjeux de ce collectif ? 

Je tenais absolument à inviter des artistes iraniens installés partout en Europe que je connaissais déjà. C’était un processus de sélection assez inhabituel pour moi, puisqu’en tant que chorégraphe, je cherche avant tout un interprète et non une nationalité. C’est peut-être ma façon particulière de me rapprocher de l’Iran sans y revenir. Et puis bien sûr, étant toutes et tous d’origine iranienne, travailler ensemble a eu aussi le mérite de faire surgir le rapport particulier que nous entretenons avec notre langue maternelle, le farsi. C’est une langue qui, à mon avis, n’a pas été suffisamment développée pour répondre aux besoins du langage chorégraphique contemporain. Pour moi, parler anglais est parfois plus facile que de parler norvégien ou farsi. C’est par ailleurs le cas pour la plupart d’entre nous, puisque nous ne sommes peu ou pas confrontés au farsi lorsque nous travaillons. Nous étions donc parfois amenés à faire appel à des terminologies issues des langues que chacun emploie dans son pays d’adoption. Ces interférences ont donné naissance à un beau mélange linguistique qui a servi à consolider notre groupe.

Distribution

chorégraphie, et lumières : Hooman Sharifi
danceurs : Ali Moini, Tara Fatehi Irani, Ehsan Hemat, Hooman Sharifi, Sepideh Khodarahmi, Ashkan Afsharian, Masoumeh Jalalieh
musique : Arash Moradi
son : Terje Wessel Øverland
technicien lumières : Martin Myrvold
production : Rikke Baewert

 


Artistes

Né en Iran en 1974, Hooman Sharifi  arrive en Norvège en tant que réfugié mineur isolé, à la fin des années 1980. Après de premières approches de la danse via le hip-hop et le street-jazz, il suit une formation en danse classique et en danse moderne durant la seconde moitié des années 1990. En 2000, il fonde sa propre structure, l’Impure Company, porteuse d’une conception très politique de la création artistique. Depuis, il conçoit des spectacles à un rythme soutenu : notamment As if your death was your longest sneeze ever (2002), Hopefully someone carry out great vengean...

Production et soutiens

Avec le soutien de l’Ambassade de Norvège
Production : Impure Company
Coproduction : Montpellier danse, Théâtre de la Ville, Paris, Julidans, Amsterdam. Dansens Hus, Oslo
Supported by Norwegian Art Council and Ministry of Foreign Affairs.

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