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BIOGRAPHIE

Pilar Albarracín fait de la transgression et de l’humour des outils à la fois plastiques et politiques. Depuis le début des années 1990, l’artiste espagnole ouvre, à travers ses oeuvres, des espaces de revendications féministes. Pour cela, elle a choisi d’analyser d’une manière viscéralement critique le folklore, la culture populaire et vernaculaire andalouse. Elle examine ainsi la culture qui lui a été transmise et qui constitue une grande partie de son identité. Du flamenco aux rituels catholiques, en passant par la tauromachie et l’art baroque, l’artiste prend chacune des traditions à bras le corps.

En s’imposant physiquement au coeur de territoires et de symboles puissants d’une culture patriarcale, Pilar Albarracín réclame une part d’une histoire collective, celle des femmes. Avec une colère non dissimulée, elle exagère, multiplie, déplace ou étrangle les stéréotypes et les traditions ancestrales. En cela, elle s’approprie les costumes, les accessoires, les symboles et le décorum de rituels où les hommes et les femmes sont cantonnés à des rôles spécifiques. Les rituels qu’elle investit et revisite sont inscrits dans une pensée identitaire guidée par la morale religieuse et l’idéologie patriarcale que l’artiste s’efforce de retourner. Depuis les années 90, ses oeuvres sont exposées de Tokyo à Lima en passant par Cologne et comptent parmi plus de vingt collections publiques et privées, dont celle de la Fondation Louis Vuitton ou du Musée d’Art Moderne de Paris.

/ mise à jour : décembre 2022